40 ans

Le cérébral et le corps (arts internes musculaires). Stage de Kung Fu à Vendôme. Le combat dans « Héros » où les deux adversaires se jaugent pendant un temps bien plus long que l’affrontement physique lui-même, bien plus capital. Et la peinture, le maniement du calligraphe comparé à celui du sabre, l’aisance et la maîtrise musculaire, souplesse et précision. La maîtrise n’est pas l’art d’enchaîner les coups mais justement de se libérer des schémas pour une souplesse maîtrisée. L’homme ivre est à ce titre un stade ultime.

J’imagine deux personnages, deux approches, le cérébral et le corps. Description manichéenne me diriez-vous là où chaque art martial tend à maîtriser l’une et l’autre. Mais imaginons ces deux personnages, ces deux mondes, ces deux civilisations. Comme la nôtre (privilégiant visible et matérialisme) versus une autre basée sur les sens et la nature. Le rêve de la confrontation du sauvage et du civilisé est encore un cliché ressassé tant de fois qu’il en a perdu ses couleurs mais qu’il est bon parfois de revenir aux basiques, à l’enfance et ses héros, à l’insouciance et ses certitudes. À 40 ans, le rêve se brise, la crise est la seule réponse possible.

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